Niger : Retour sur l’atelier du 7 août

Actu du 15/09/2025

Le CNCOD et le ReSaD ont organisé un atelier le 7 août autour des sécheresses et de la dégradation des terres au Niger.

Les travaux de groupes ont permis de traiter les quatre thématiques proposées dans le cadre de Désertif’actions 2026 et de mettre en avant des initiatives, projets et programmes répondant aux problématiques de sécheresse connu par le territoire nigérien.

Les sécheresses au Niger et leurs impacts socio-économiques

Au Niger, le phénomène de sécheresse se manifeste par une baisse des précipitations (périodes prolongées de faibles précipitations), l’expansion du désert du Sahara et une raréfaction de l’eau accessible (diminution des ressources en eau au niveau des rivières et des nappes phréatiques).

Face aux sécheresses récurrentes, le Niger s’est doté d’un plan intitulé ‘Plan National Sècheresse Niger’ qui a pour objectif de prévenir la dégradation de l’environnement causée par la sècheresse grâce à l’amélioration du diagnostic de crise et au développement de stratégies d’adaptation en vue de réduire son impact, par l’utilisation d’un Système d’Alerte Précoce permettant le suivi régulier des changements environnementaux.

Apport de l’agroécologie pour le renforcement de la résilience des écosystèmes et des communautés face aux sécheresses récurrentes

Les sécheresses constituent d’importantes contraintes aux développements socio-économiques des populations nigériennes fragilisant encore plus les écosystèmes.  Dans un contexte de changement climatique marqué par une multiplication des épisodes de sécheresse, l’agroécologie se présente comme une solution viable dans l’optique d’un développement durable.

Problématique de la dégradation des terres au Niger et impacts des techniques de conservation des eaux et des sols

La dégradation des terres au Niger a occasionné une recrudescence des inondations, la baisse de la fertilité des sols et une moindre performance des productions agro-sylvo-pastorales, exposant les populations à une insécurité alimentaire chronique.

Pour répondre à cette problématique le Cadre Stratégique de la Gestion Durable des Terres (CSGDT) a été élaboré en 2014 pour lutter efficacement contre la dégradation progressive des terres et accroitre les productions agro-sylvo-pastorales à l’horizon 2029 (MESUDD 2014).

Titre : Le rôle des pouvoirs publics administratifs et coutumiers dans la gestion et la prévention des crises de sécheresse au Niger

Chaque année 100 000 à 120 000 ha disparaissent au Niger l’intervention de l’Etat et des pouvoirs publics est primordiale pour améliorer la gestion des risques de sécheresse.

Le Niger s’est engagé à restaurer 230.000 ha par an et pour atteindre cet objectif une gouvernance partagée, reposant à la fois sur l’autorité administrative et la légitimité coutumière constitue une étape importante.

Les messages clés de l’atelier

Les participants de l’atelier ont formulé plusieurs recommandations :

  • Intensifier l’offensive pour la mobilisation des ressources annoncées par les Partenaires Techniques et Financiers par la proposition des projets de mise à l’échelle des activités liées à la lutte contre la désertification.
  • Renforcer les mécanismes d’appropriation des pratiques agroécologiques par les communautés.
  • Mettre en place un dispositif d’amélioration des capacités des mares existantes et la création des retenus d’eau pour une gestion plus rationnelle des eaux de ruissellement.
  • Renforcer les capacités des agents techniques locaux intervenant dans la gestion durable des terres.

Retrouvez l’intégralité des recommandations dans le compte rendu complet de l’atelier.

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