Canada : Retour sur l’atelier du 7 octobre 2025

Dans le cadre de la préparation du Sommet international Désertif’actions 2026, prévu du 25 au 28 mars 2026 à Djerba (Tunisie), l’association Mission inclusion a organisé, le 7 octobre 2025, à la Maison du développement durable (Montréal, Canada), un atelier national tenu en format hybride. Le rendez-vous a rassemblé des ONG canadiennes actives à l’international, des acteurs de la recherche et des praticiens de terrain pour travailler sur la thématique du pilotage territorial et l’intégration des enjeux de désertification et de résilience dans les politiques et projets.

Un focus particulier : les pays d’intervention et la cohérence des politiques

Plutôt que de se concentrer sur la désertification au Canada, les organisations présentes ont choisi d’examiner la cohérence des politiques dans leurs pays d’intervention (notamment Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad). L’atelier a souligné que, dans ces contextes sahéliens, la principale problématique est l’incohérence entre politiques publiques (agriculture, foncier, environnement) et réalités locales, au détriment des systèmes agricoles familiaux et agroécologiques portés par les petits producteurs.

Actions et innovations présentées

Parmi les actions partagées lors de l’atelier :

  • Clubs conseils climat / santé des sols (analyses de sol, promotion de la matière organique et rétention d’eau)
  • Sites de démonstration et identification de « champions » locaux pour favoriser l’adoption des pratiques
  • Solutions techniques : systèmes solaires pour transformation alimentaire, biodigesteurs (ex. projet ABC de Mission inclusion) produisant énergie et fertilisants organiques
  • Gouvernance : renforcement des comités de gestion locaux, approches intégrées liant accompagnement technique et gouvernance
  • Savoirs et recherche : partenariats universités-communautés pour la recherche-action et l’intégration des savoirs locaux

Freins identifiés et leviers proposés

  • Freins principaux relevés : lois et politiques parfois contradictoires ou inadaptées, manque de coordination entre acteurs coutumiers et institutions, pression foncière, faibles moyens des petites organisations pour le plaidoyer, et pratiques préjudiciables liées à un déficit de formation.
  • Leviers proposés : soutenir des réseaux régionaux (ex : Sitsee ou Pélum), multiplier les sites de démonstration et les « champions », renforcer la littératie climatique et la recherche-action, et développer mécanismes de soutien financier et plaidoyer ciblé auprès des autorités régionales.

Messages de plaidoyer

Trois cibles principales et leurs messages :

  • Gouvernement du Québec : assurer la pérennité et la cohérence du PCCI (Plan pour une économie verte 2030 / mécanisme de financement climatique sous-national), par une confirmation du financement dans la mise à jour économique ou le budget 2026-2027.
  • Opinion publique : valoriser le retour sur investissement du PCCI (emplois, rayonnement, bénéfices climatiques) via témoignages et données de terrain (ex : séquestration liée aux biodigesteurs).
  • Acteurs internationaux (COP, bailleurs) : promouvoir le modèle québécois comme exemple à protéger et à valoriser dans les échanges internationaux.

Retrouvez l’intégralité des recommandations dans le compte rendu complet de l’atelier.

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