Actu du 13/11/2025

Dans le cadre de la préparation du Sommet international Désertif’actions 2026, prévu du 25 au 28 mars 2026 à Djerba (Tunisie), l’Association Participatory Ecological Land Use Management (PELUM) Kenya a organisé avec l’appui de la GIZ un atelier national préparatoire sur la résilience des systèmes de production agricole et du pastoralisme face à la sécheresse. Cette rencontre s’est tenue du 16 au 18 septembre 2025, au Sportsman’s Arms Hotel (comté de Nanyuki).
Il a réuni des représentants d’organisations de la société civile, d’agences gouvernementales, d’administrations de comté, du monde universitaire, de partenaires au développement et de communautés de terrain.
Un atelier centré sur les terres arides et semi-arides
L’atelier s’est tenu sous le thème « Renforcer la participation de la société civile dans la lutte contre la désertification, la dégradation des terres et la sécheresse au Kenya ».
Les interventions d’ouverture et les présentations (PELUM Kenya, IUCN, NEMA, Egerton University, GIZ) ont insisté sur la nécessité :
- d’intégrer les connaissances autochtones dans la gouvernance des terres
- d’assurer une participation effective des communautés, en particulier des femmes et des jeunes
- d’aligner les actions locales sur les cadres politiques nationaux (objectifs LDN, stratégies de résilience)
Une journée de terrain
Le deuxième jour, la délégation a effectué une visite de terrain en comté de Laikipia. Les participants ont observé des initiatives communautaires concrètes :
- construction de sand dams et dispositifs de collecte d’eau
- pépinières d’espèces indigènes et pratiques de restauration
- jardins potagers familiaux et apiculture
- valorisation d’espèces invasives (Opuntia) pour l’alimentation, le fourrage et des produits à valeur ajoutée
Ces visites ont mis en lumière la valeur de lier dialogue de politique et action locale et le rôle central des femmes et des jeunes dans la restauration des paysages.
Agroécologie et gouvernance des parcours
Une session interactive animée par Dr. Che Thoner Victorine (IUCN) a exploré l’agroécologie pour des parcours durables, montrant son potentiel pour restaurer les écosystèmes tout en renforçant l’empowerment communautaire et la sécurité alimentaire. Des cas concrets (Baringo, North Kenya, coopératives locales) ont illustré des solutions contre l’érosion, en faveur des droits fonciers et de la diversification des revenus.
Freins, leviers et priorités de plaidoyer
Les travaux de groupe ont identifié des barrières récurrentes : financement centralisé, manque d’accès aux technologies et à la recherche adaptée, problèmes de gouvernance foncière et besoins de formation. Ils ont aussi dégagé des leviers : financement direct aux communautés, politiques d’agroécologie à l’échelle des comtés, recherche-action locale et renforcement des coopératives.
Parmi les messages prioritaires figurent :
- finaliser et financer des politiques clés (agroécologie, gestion des parcours, adaptation climatique)
- distribuer des financements décentralisés vers les acteurs de terrain
- investir dans la recherche locale et les équipements pour valoriser les ressources (ex : transformation d’Opuntia)
- institutionnaliser l’éducation environnementale et la participation des femmes et jeunes
Vers un plaidoyer national et international
L’atelier a conclu sur un appel à l’action pour des politiques mieux financées, un appui direct aux communautés et des partenariats multi-acteurs. Les résultats alimenteront la contribution du Kenya à la COP17 et au Sommet Désertif’actions 2026, en portant la voix des initiatives locales et en plaidant pour une gouvernance inclusive des terres et de l’eau.
Pour plus d’information sur cet atelier, contactez PELUM Kenya : manei@pelumkenya.net
Retrouvez l’intégralité des recommandations dans le compte rendu complet de l’atelier.



