Burkina Faso : Retour sur l’atelier du 19 et 20 juin

À moins d’un an du sommet international Désertif’actions 2026 prévu à Djerba (Tunisie), le Burkina Faso a accueilli, les 19 et 20 juin 2025, un atelier préparatoire national. La rencontre, qui s’est tenue dans les locaux du SPONG à Ouagadougou, a rassemblé divers acteurs engagés dans la lutte contre la désertification et la résilience climatique.

Placé sous le thème « Promouvoir des solutions pour la résilience des territoires et communautés face aux sécheresses », l’atelier a été un véritable cadre de dialogue multi-acteurs. Il a permis d’explorer plusieurs axes stratégiques : la transformation des systèmes agricoles et pastoraux, la gestion durable des ressources en eau, ainsi que le rôle des autorités locales dans l’anticipation des crises climatiques.

Durant ces deux jours, les participants – représentants d’ONG, de collectivités, d’organisations paysannes, du secteur privé et de la recherche – ont identifié les principales contraintes rencontrées par les communautés exposées à la sécheresse. Des groupes de travail ont été constitués pour formuler des propositions concrètes et adaptées, orientées vers des actions de plaidoyer fortes.

« L’un des objectifs de cet atelier était d’identifier des leviers autour de l’agroécologie pour améliorer la résilience des communautés. Les résultats sont satisfaisants, les idées issues des travaux de groupe appellent à l’action », a souligné Léa OUÉDRAOGO, cheffe de projet à l’ONG Autre Terre. Elle insiste sur l’importance d’un message commun porté par tous les acteurs, pour renforcer l’impact des plaidoyers.

Même son de cloche du côté de Boukary Zomodo, président de la délégation spéciale de la commune de Yako : « Nous avons formulé des recommandations à l’endroit du gouvernement, des collectivités, de la société civile et du monde de la recherche. Il est crucial que chaque acteur intègre la lutte contre la sécheresse dans ses actions quotidiennes. » Parmi les recommandations phares : un appui accru aux collectivités pour la prise en compte des enjeux environnementaux et l’institutionnalisation de l’agroécologie au niveau ministériel.

Les propositions issues de cet atelier seront intégrées au plaidoyer international de la société civile lors du sommet Desertif’Actions 2026, prévu du 25 au 28 mars à Djerba. Elles seront également portées à la prochaine COP 30 de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD), prévue au Brésil.

Au-delà des résolutions techniques, la rencontre marque une étape symbolique et stratégique : elle renforce la voix des communautés locales et affirme que la lutte contre la sécheresse ne peut être efficace que si elle part des réalités du terrain. Une conviction désormais partagée par l’ensemble des participants : la résilience se construit dans les territoires, avec ceux qui y vivent.

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