Côte d’Ivoire : Retour sur l’atelier du 25 juin !

Change Human’s Life (CHL) a organisé un atelier national en collaboration avec plusieurs partenaires, dont la GIZ (Agence Allemande de Coopération Internationale) et CARI (Centre d’Appui à la Recherche et à l’Innovation). Cet événement visait à promouvoir les solutions agroécologiques comme réponses efficaces à la dégradation des terres et à la désertification, des enjeux cruciaux en Côte d’Ivoire et dans de nombreuses régions arides du monde

La dégradation des terres : un défi majeur pour la Côte d’Ivoire

La dégradation des terres est un problème majeur en Côte d’Ivoire, particulièrement dans les zones arides. Ce phénomène, alimenté par des pratiques agricoles non durables et le changement climatique, menace la productivité agricole et la sécurité alimentaire des communautés rurales. Change Human’s Life et ses partenaires s’efforcent de sensibiliser les populations locales à l’importance de la préservation des sols pour assurer un avenir durable.

L’Agroécologie : une solution prometteuse

L’agroécologie, qui allie les connaissances agricoles traditionnelles et les pratiques modernes, émerge comme une solution efficace pour lutter contre la dégradation des terres tout en répondant aux défis alimentaires. Ce système permet de restaurer la fertilité des sols, de conserver la biodiversité, et de réduire l’usage des produits chimiques en agriculture.

L’atelier a permis de revenir sur l’historique et l’évolution de l’agroécologie en Côte d’Ivoire, en mettant en lumière des pratiques agricoles traditionnelles telles que la polyculture et la conservation des forêts sacrées, qui ont longtemps servi à préserver la qualité des sols. Aujourd’hui, l’intégration de techniques modernes comme l’utilisation de biofertilisants et l’agroforesterie constitue une avancée majeure pour favoriser des systèmes alimentaires plus durables.

Défis et réponses : l’intégration des pratiques modernes

Malgré les avantages évidents de l’agroécologie, son adoption reste confrontée à plusieurs défis, notamment la résistance au changement de la part des populations locales. En effet, la rupture avec les pratiques agricoles traditionnelles, ainsi que les réticences liées aux coûts et à la complexité perçue des techniques modernes, freinent une large adoption. Cependant, des efforts continus sont faits pour sensibiliser les producteurs et les communautés, notamment par le biais de formations, de sensibilisation et de la promotion de certaines cultures adaptées comme le manioc en zone urbaine.

Résultats concrets et initiatives de terrain

L’atelier a également mis en avant plusieurs initiatives concrètes qui utilisent l’agroécologie pour lutter contre la désertification et répondre aux crises alimentaires. Parmi les projets notables, on retrouve :

  • la formation des producteurs : Des ateliers pratiques pour renforcer les capacités des agriculteurs et les accompagner dans l’adoption de techniques agroécologiques ;
  • la gestion durable des terres : Des projets visant à restaurer les sols dégradés et à promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement ;
  • la sensibilisation des communautés urbaines : La promotion de cultures telles que le manioc dans les zones urbaines pour améliorer l’auto-suffisance alimentaire.

Ces projets contribuent directement à la souveraineté alimentaire des communautés locales en offrant des solutions adaptées aux réalités environnementales et économiques.

Vers une intégration accélérée dans les politiques nationales

L’un des objectifs clés de cet atelier était d’accélérer l’intégration des solutions agroécologiques dans les politiques nationales de lutte contre la désertification et la dégradation des terres. Cet objectif s’inscrit dans le cadre de la COP 15 sur la désertification en 2022, où des discussions cruciales ont eu lieu pour renforcer l’engagement des gouvernements et des acteurs institutionnels en faveur de l’agroécologie et de la protection des sols.

Change Human’s Life continue de travailler activement avec ses partenaires pour promouvoir des solutions agroécologiques et encourager l’adoption de ces pratiques dans tout le pays.

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